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L'Ostéopathie

            L’ostéopathie

 

 

            Soigner, guérir ou soulager les hommes par le seul jeu des mains, est probablement très ancien. De tout temps des “rebouteux” plus ou moins habiles, dont le savoir était souvent transmis de génération en génération, ont officié parallèlement à la médecine officielle.

 

Aujourd’hui, il existe dans nos pays occidentaux de très nombreuses techniques manuelles de soins, pratiquées par des spécialistes ayant aussi étudiés l’anatomie et la physiologie. On regroupe fréquemment ces techniques thérapeutiques manuelles sous le terme “d’ostéopathie”. Ces thérapeutiques manuelles essayent de rentrer dans le cadre de la médecine officielle en s’appuyant sur des résultats de la recherche fondamentale et de la recherche clinique. Elles peuvent aussi avoir des liens étroits avec la médecine traditionnelle chinoise, Indienne ou Japonaise…

 

Des techniques différentes.

 

            L'ostéopathie,  de ostéon (os en grec) et pathos (maladie) est une médecine non conventionnelle qui se veut à la fois préventive et curative. Créée vers 1874 par le médecin américain Andrew Taylor Still (1828-1917), elle est essentiellement fondée sur des techniques manuelles visant à la conservation ou restauration de la mobilité des différentes structures de l'organisme. On considère que toute perte de mobilité naturelle des organes les uns par rapport aux autres induit des dysfonctionnements ; elle apparaît au niveau des muscles ou tendons, des viscères, du crâne ou des enveloppes des tissus ou organes (fascia).

Chaque partie du corps étant totalement interdépendante de l'ensemble des structures, il s'agit donc, pour l’ostéopathe de traiter l'ensemble, permettre au corps de lever les compensations mises en place et de redonner aux différentes structures leur mobilité initiale.

Prenons l'image du piano, l'harmonie des notes dépend de chacune d'entre elles. Si une seule note est fausse, l'harmonie est rompue : il faut accorder le piano...

 

            L’utilisation de l’ostéopathie est assez récente chez nos animaux ; elle s’est développée surtout chez les chevaux, cet athlète étant suivi de plus en plus comme peut l’être le sportif humain. Plus rares sont les confrères qui l’utilisent chez les animaux de compagnie.

 

Il existe donc différentes techniques ostéopathiques que l’on peut séparer en deux grands groupes : les techniques structurelles et les techniques utilisant le Mouvement Respiratoire Primaire (dites fluidiques ou énergétiques).

 

1) les techniques structurelles : elles essayent par les manipulations de rétablir les structures proches, dans leur continuité. Base de l'ostéopathie, cette partie de la médecine manuelle traite les blocages articulaires du corps humain qui sont appelés "lésions ou dysfonctions ostéopathiques".  Ce sont des techniques interventionnistes où le praticien “replace” grâce à des gestes appropriés (manipulations), souvent spectaculaires “à voir et à vivre”. Le craquement – parfois très sonore – des articulations signifie, le plus souvent, que le geste du thérapeute a réussi.

Intérêt : la durée de la consultation est assez courte.

Inconvénient : il faut souvent plusieurs séances.

 

2) les techniques basées sur le Mouvement Respiratoire Primaire (MRP). Qu’est-ce–que le MRP ?

Le MRP est une notion fondamentale en ostéopathie. Il s’agit d’un rythme biologique, un mouvement d’expansion et de rétraction, de l’ordre de dix à quatorze contractions rythmiques par minute. Il est généré au niveau crânien ; il est autonome  et indépendant  de la respiration  thoracique. Le  MRP est perceptible dans tout le corps car l’ensemble des fascias (enveloppe des tissus et organes) est la continuité des méninges crâniennes. Il est de faible amplitude (12-25 microns) et peut être enregistré par une main ayant éduqué sa sensibilité proprioceptive. (Son amplitude a été mesurée scientifiquement). Lors d’un  traitement, l’expression du MRP reflète l‘état de la vitalité du patient. Il peut être absent ou diminué en certains endroits du corps. Le praticien essaye par son toucher de rétablir les MRP perturbés ; ses gestes sont peu spectaculaires puisque consistant en un simple posé des mains apparemment immobiles mais qui sont en fait très actives.

 

Intérêt : Possibilité de traiter plus en “profondeur” et plus dans la Totalité.

 Action durable des traitements.

Inconvénient : la durée de la consultation peut être longue ( 45’ à 60’)

 

Déroulement d’une consultation d’ostéopathie au cabinet vétérinaire

 

Tous nos patients, quelle que soit leur espèce, sont susceptibles de bénéficier d’une séance d’ostéopathie (chiens, chats, lapins, rats, souris …)

 

On distingue habituellement deux phases :le diagnostic ostéopathique et le traitement ostéopathique.

  1. le diagnostic ostéopathique.

Il est différent et complète le diagnostic classique.

Nous distinguerons une phase d’observation, l’animal étant immobile puis en mouvement ; et si possible en mouvement à différentes allures. L’œil de l’ostéopathe recherche les boiteries, gènes au mouvement, dysharmonie dans la ligne du dos,position du bassin ….

Puis vient la phase de palpation avec mobilisation active des articulations. L’ostéopathe recherche les zones d’inflammation, de douleur, de tension ou ce qu’on appelle les lésions ostéopathiques comme le sont les modifications localisées du MRP. Durant cette phase, le praticien doit être à l’écoute ( avec ses mains ! ), sans idée préconçue.

Souvent, nous pratiquons un rouler-palper qui consiste à “décoller” la peau et à la rouler de l’arrière vers l’avant, de chaque côté de la colonne vertébrale, sur le trajet du méridien vessie des acupuncteurs. Cette manœuvre permet de faire sortir à la surface les tensions ; aussi elle favorise souvent le diagnostic. C’est la seule phase de la séance d’ostéopathie qui peut être légèrement douloureuse.

 

  1. le traitement ostéopathique.

Au cabinet vétérinaire, nous essayons de privilégier les techniques basées sur le Mouvement Respiratoire Primaire comme l’ostéopathie crânienne et la fasciathérapie. Ces techniques sont dites réactionnelles car l’ostéopathe par le travail des mains, favorise le retour à la normal, sans le provoquer directement ; c’est la réaction de l’animal qui va assurer l’action curative Ainsi par exemple, c’est le patient en bougeant qui va se “replacer” une vertèbre.

L’action locale a des répercussions sur l’organisme dans sa totalité. Probablement par la suppression de la tension qui était source de douleurs. Mais aussi, pour l’ostéopathe comme pour l’acupuncteur, chaque vertèbre est reliée à un organe ou tissu sous-jacent. Ces correspondances servent au diagnostic comme au traitement.

Les séances d’ostéopathie demandent la collaboration de l’animal ; l’ostéopathe a besoin d’être en “relation” avec son patient. Mais les mains de l’ostéopathe arrivent pratiquement toujours à “séduire” le patient pour travailler efficacement avec lui. Les séances ne semblent pas désagréables, même si l’animal semble manifester parfois une gêne.

Le traitement ostéopathique est individualisé. Bien  souvent au cours d’une séance, de nouvelles tensions apparaissent dès lors que d’autres ont disparu, comme si on remontait le temps ; comme si le corps gardait la mémoire de ses tensions et l’exprime dès lors que la tension suivante a disparu.

Chez les animaux âgés ou fatigués, l’ostéopathe doit respecter les possibilités réactionnelles curatives de son patient et ne pas se laisser guider uniquement par ses mains ; aussi les séances sont souvent plus courtes. 

Ostéopathie crânienne

 

Ostéopathie crânienne (sur le bassin)

 

Fasciathérapie ( tout le monde a le sourire !)

 

 

Principales indications de l’ostéopathie au cabinet vétérinaire.

 

L’ostéopathie a plusieurs indications. Outre les problèmes classiques de mécanique vertébrale et articulaire, elle permet de résoudre ou d’atténuer des dysfonctionnements d’organes internes  dont l’irrigation sanguine ou lymphatique, l’innervation ou les moyens de fixations sont perturbés par un blocage ostéopathique : ovaire, diaphragme, reins, intestins…

Comme tout traitement médical, l’ostéopathie comporte des contre-indications ou oblige le thérapeute à certaines précautions. Ainsi la gestation, les hernies discales de stade avance, les fractures, les insuffisances cardiaques sévères, ….

 

Voici un aperçu des principales indications que nous rencontrons dans notre pratique quotidienne.

 

En traumatologie

Dans les contusions, tendinites, distensions ligamentaires, entorses, luxations,…l’ostéopathie seule ou associée à l’acupuncture et l’homéopathie permet des récupérations rapides ; dans certains cas même d’éviter des interventions chirurgicales.

Bien sûr, c’est au vétérinaire de faire un diagnostic classique afin de choisir la technique la plus appropriée ; mais les “mains” de l’ostéopathe permettent bien souvent d’affiner ce diagnostic, “classiquement” difficile comme c’est le cas pour certaines tendinites.

 

Dans les rachialgies (mal au dos )

Quand elles sont aigues, accidentelles ou traumatiques, celles-ci peuvent conduire à une parésie ou une paralysie. Mais là aussi, en fonction de son diagnostic classique et ostéopathique,  c’est au vétérinaire de prendre la décision d’une éventuelle intervention chirurgicale.  Remettre une vertèbre “déplacée” peut refaire marcher immédiatement et “miraculeusement” le chien arrivé pratiquement paralysé.

De plus, l’ostéopathe cherchera une éventuelle lésion ostéopathique initiale ayant provoquée celle, plus douloureuse, ayant provoqué la consultation, car l’animal  a pu compenser pendant une longue période sans manifester de gènes visibles. Ainsi, une pathologie aigue du genou peut être consécutive à une mauvaise position du bassin.

 

Dans les pathologies dégénératives des articulations

Dans l’arthrose du chien, plus ou moins âgé. Vertèbres, genoux, épaules, coudes…souvent après une première séance, les propriétaires  signalent comme un “rajeunissement” de leur animal devenu plus mobile et gai, plus vivant !

Mais aussi chez le chien plus jeune, pour limiter les conséquences de malformations ou de pathologies telle que la dysplasie.

Travail sur le MRP ( arthrose du coude )

 

 

Dans les suites chirurgicales

L’ostéopathie permet une récupération plus rapide ; c’est connu chez les grands sportifs humains, alors pourquoi pas chez nos animaux !

 

Dans le suivi du chien de sport

Chiens de course, de pistage, de Ring, de RCI, de Campagne, ….

Nous les suivons dans les cas de traumatisme mais aussi à titre préventif, avant que l’animal ne soit gêné et ne le manifeste par une baisse des performances ou un manque d’entrain. Car pour réussir, le chien sportif doit d’abord se faire plaisir et pour cela être bien dans son corps.

 Mais souvent, le chien , hyper motivé, va compenser et masquer ses douleurs. Nous essayons d’éduquer l’œil des propriétaires afin de voir précocement ces compensations qui peuvent se manifester par des modifications de la silhouette du chien, des dysharmonies même légères, avant que ne se manifeste une réelle boiterie. Il vaut mieux prévenir que guérir.

De tels sportifs peuvent être ainsi suivis deux ou trois par an, notamment avant des compétitions importantes.

Nous voyons de même certains chiens de “beauté” avant des expositions, afin de les valoriser au mieux. Il ne s’agit pas de dopage ! Aucun médicament n’est donné. Nous essayons juste que le chien soit harmonieux en statique comme au mouvement et qu’ainsi éclate sa beauté réelle.  

 

-Dans le suivi de la croissance

Nous le faisons notamment pour les grandes races de chiens à croissance longue (parfois 3 ans) tels les Dogues allemands, les Leonbergs, les Terre Neuves. L’ostéopathie, avec l’aide de l’homéopathie, permet de “modeler” ces jeunes chiens et de leur assurer de beaux  aplombs, de belles allures, une silhouette souple et harmonieuse. Une croissance réussie nous montre bien sûr de beaux chiens, mais elle limite aussi les processus arthrosiques survenants au cours de la vieillesse parfois précoce dans ces grandes races. 

Suivi de croissance sur un Dogue Allemand